
Les muscles
Insectes à ailes distorduent
La plupart des plus gros insectes ont la membrane des ailes distordue avec des angles entre les nervures disposés de telle sorte que l'aile à une forme similaire à celle d'un avion. Ainsi, la forme de base de l'aile est déjà capable de générer une certaine portance même à l'état stationnaire.

Ainsi, a plupart des insectes contrôlent leurs ailes en ajustant l'angle d'attaque.
Les différents types de vols
Les insectes volants produisent généralement des forces de portance atteignant jusqu'à trois fois leur poids et des forces de poussée horizontales atteignant jusqu'à cinq fois leur poids. Il existe deux grands types différents de mécanismes de vol des insectes
Deux types de vol :
- Le vol direct ( les muscles directs sont reliés à la base de l'aile ) plus primitif :

- Le vol indirect moins primitif (Chez les bourdons : les muscles responsables du vol ne sont pas directement attachés aux ailes) :

( Ceci illustre seulement l'origine du mouvement des ailes et non la façon dont battent les ailes. )
Plusieurs petites sclérites situées à la base de l'aile et attachées à d'autres séries de muscles permettent d'ajuster finement la courbure et l'amplitude des battements d'ailes.
Une série de muscles dorsaux longitudinaux compriment le thorax de l'avant vers l'arrière, provoquant une courbure vers le haut de la surface dorsale du thorax, (le notum), et faisant s'abaisser les ailes. Une série de muscles tergosternaux tirent le notum vers le bas de nouveau, provoquant le mouvement vers le haut des ailes.
En revanche tous les néoptères ( infra-classe d'insectes caractérisés par des ailes se repliant en arrière au repos dont fais partie le bourdon ) partagent le même principe de transmission du mouvement aux ailes. Les muscles moteurs du vol, sont situés dans le thorax, y sont attachés et le déforment, et ce sont les déformations du thorax qui provoquent le mouvement des extensions de l'exosquelette thoracique qui sont les ailes.
Le mécanisme de vol asynchrone
Un des ultimes raffinements apparu chez certains des néoptères, est un système de contrôle musculo-nerveux où une seule impulsion nerveuse entraîne la contraction répétée d'une fibre musculaire. Ceci permet à la fréquence des battements d'ailes d'excéder le rythme auquel le système nerveux peut envoyer des impulsions. Ce type de muscle est appelée « muscle de vol asynchrone ». Les bourdons sont biensur pourvus de muscles de vol asynchrone.

Le mécanisme de vol asynchrone fonctionne en faisant fonctionner ces deux groupes de muscles :
-
muscles dorso-longitudinaux ( MDL )
-
muscles dorso-ventraux ( MDV )

La contraction de MDL déplacent l'aile vers l'avant, ce qui active les MDV et enclenche le mouvement retour. Cela permet de n'utiliser qu'un des deux groupes de muscles à la fois et donc de doubler la fréquence de battement.

Le mécanisme de vol indirect, et ses diverses évolutions, a pourvu les néoptères de capacités aériennes développées : vol stationnaire, à reculons, etc. Avec une finesse et un degré de contrôle dont les insectes pourvu d'un mécanisme de vol direct sont incapables. Ces muscles « indirect » fournissent la puissance et l'énergie mécanique nécessaire pour permettre à l'insecte de voler.